
La relation de coaching met face à face le coach et le coaché. Tous deux sont des êtres humains qui ressentent des émotions, tant de la colère, de la tristesse, de la peur que de la joie. Ce point commun les unit mais la gestion de ces émotions les distingue car la nature de cette relation fait qu’elle est différente pour l’un et pour l’autre.
La gestion de ses émotions permet d’apprendre à mieux se connaître et à mieux gérer ses relations avec les autres. Tout ce que l’on observe à l’extérieur est le reflet d’une partie de soi-même et fait écho à quelque chose que l’on a en soi. En effet, le coach peut être touché émotionnellement par des situations ou des personnes dans sa vie quotidienne, et par le coaché plus particulièrement du fait de la relation personnelle qui les lie. Dès lors, le coach peut ressentir une résonnance entre ce qui se passe à l’extérieur de lui, dans l’histoire du coaché, et ce qui se passe à l’intérieur de lui-même. C’est donc l’extérieur qui vient toucher le coach dans une partie de moi profond parce que cela fait écho à quelque chose qui émane de lui-même.

Pour le coach, il est essentiel d’apprendre à reconnaître ces émotions et à les traiter instantanément. Cela permet d’éviter à la fois que cela ne s’installe dans l’espace qui existe entre lui et le coaché mais aussi dans sa vie personnelle car il est nécessaire de séparer ce qui relève du domaine professionnel de ce qui relève du privé pour ne pas ramener ce qu’il y a de trop lourd dans son intimité. Le coach accueille avec bienveillance l’émotion que le coaché lui livre, se connecte au moment présent et voit ce que celle-ci lui vient dire sur lui. Cela est primordial car le coach doit veiller à son écologie personnelle pour pouvoir mener à bien ses coachings et parvenir à l’objectif fixé. L’effet miroir ramène le coach à lui, et souvent à la conscience de ce qu’il a guérit et n’a pas guérit en lui même tel que ses blessures ou des valeurs avec lesquelles il n’est pas en accord. Le coach apprend donc énormément sur lui au contact du coaché, il évolue en apprenant à repérer les situations et en sachant ce que cela vient lui dire de lui. Le coach apprend donc au fur et à mesure de sa pratique à composer avec l’effet miroir pour également améliorer ses relations sociales et son quotidien.

Quant au coaché, sa gestion des émotions peut être très différente de celle du coach. En effet, le coaching lui offre un véritable espace de parole et de liberté où le coach fait figure d’oreille attentive. Le coaché peut lâcher prise, se connecter totalement à ses émotions pour vivre de façon plus apaisée et ainsi ne plus résister à ses émotions car c’est cela qui créé la souffrance. Cela illustre la dialectique mental / émotionnel. Le coaché est souvent principalement connecté à son mental ce qui ne lui permet pas d’être à l’écoute de ce qu’il ressent au plus profond de lui-même et ce qui le coupe de son intuition. Comme nous l’avons vu précédemment, l’intérêt que le coach sache accueillir ses émotions et les comprendre permet de laisser au coaché toute la place pour pouvoir s’exprimer. Le coach accompagne le coaché dans la compréhension de ses émotions pour que celles-ci soient moteur et non frein. C’est grâce à son expérience personnelle et professionnelle ainsi qu’à son apprentissage par l’effet-miroir et les synchronicités de parcours avec les coachés que le coach saura contribuer à leur prise de conscience.
Pour conclure, coach et coaché ont une gestion de leurs émotions assez différente. Le coach doit apprendre à les traiter rapidement pour ne pas se laisser envahir lui et ne pas déborder sur l’espace dédié au coaché. A l’inverse, le coaché apprend à se libérer de ses émotions qui peuvent peser aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle. Ainsi, si le coaché apprend du coach, la réciproque est tout aussi vraie.
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